Provient d'un article sur "La fraude aux examens et concours"
1.6.2. Le comptage. Cette technique est inspirée
des méthodes qu’utilisent les joueurs professionnels
au BlackJack. Comme la divination, cette
méthode a été utilisée dans des oraux d’agrégation,
mais on ne peut pas vraiment la qualifier de
frauduleuse. Il s’agit plutôt d’exploiter une faille
dans l’organisation de ces oraux. En voici le
principe : pour plusieurs agrégations, la liste des
leçons d’oral est connue à l’avance des candidats.
Avant l’oral, le jury place des petits papiers dans
une boîte. Sur chaque papier est écrit le titre
d’une leçon, et chaque candidat tire un papier
parmi ceux qui restent dans la boîte. Au fur et à
mesure de l’oral, le nombre de papiers restant
dans la boîte diminue, et un candidat connaissant
la liste des leçons déjà tombées sait celles qui
restent, dont le probabilité d’être tirée est donc
plus importante qu’au début de l’oral. Cela
permet aux candidats passant en fin de session de
réviser sélectivement, et donc d’accroître leurs
chances de réussite.
La solution vient des mathématiques. Le principe
de la liste des leçons annoncée à l’avance est de
permettre aux candidats de mieux se préparer, ce
qui permet en fin de compte de recruter des
professeurs mieux formés. C’est efficace, mais
ce qui compte, c’est que les candidats maîtrisent
correctement les leçons de la liste. Le fait qu’une
leçon soit effectivement posée ou non est sans
importance, du moment que les candidats l’ont
travaillée. La solution rationnelle est donc
d’établir au début de l’oral la liste des leçons,
avec pour chacune une fréquence correspondant
à son importance, et de faire tirer au sort chaque
candidat le titre de sa leçon avec la pondération
probabiliste choisie. On sait qu’avec un nombre
limité de candidats, certaines leçons ne seront pas
tirées, tandis que d’autres le seront plus. Mais ce
n’est pas grave, compte tenu de ce que l’on a vu
plus haut.
Je n'ai pas tout compris mais on dirait qu'il y a des manieres
d'optimiser les preparation orales
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1.6.1. Etude des journaux et livres étudiés en
bibliothèque par quelqu’un repéré comme
l’auteur d’un futur sujet. Etude des articles
publiés par cette personne. Les articles publiés
par un universitaire sont souvent accessibles
directement sur sa page personnelle (sur Internet),
qui indique aussi fréquemment les centres
d’intérêt courants, avant même la publication de
tout article. Les livres consultés ou empruntés,
les revues consultées sont généralement moins
facilement accessibles. Lorsque les photocopies
sont réalisées directement par les chercheurs euxmêmes,
la consultation d’une revue ne laisse pas
de trace. Ce n’est pas le cas lorsqu’il faut remplir
une fiche indiquant le nom et les pages à photocopier,
si les photocopies sont réalisées par du
personnel spécialisé. Au lieu d’être détruites, ces
fiches sont souvent gardées à des fins comptables,
ce qui accroît le risque qu’elles soient découvertes.
Ce type de fraude se produit lorsque le nom de
l’auteur du prochain sujet a été dévoilé avant
l’épreuve. A l’université, il est toujours connu,
mais les sujets d’examen sont généralement créés
dans la lignée du cours qui a précédé, sans faire
appel à des articles supplémentaires. Dans les
concours d’entrée aux grandes écoles, ce nom est
généralement confidentiel, mais ce n’est pas
toujours le cas : ainsi, à l’Essec, le service du
concours organise durant l’année une réunion
entre les concepteurs de sujets et les professeurs
de classes préparatoires. Les poseurs de sujets
sont dans ce cas clairement identifiés.
1.7.1. Le professeur multi-cartes. Certains
enseignants exercent simultanément dans plusieurs
endroits. Chacun connaît le cas des professeurs
de lycées ayant en même temps plusieurs
classes de même niveau. On a également signalé
le cas d’universitaires donnant le même cours
dans une grande école et dans un IUT. Dans ce
cas, ils peuvent croire qu’il n’y a pas de communication
entre les élèves ingénieurs et les élèves
techniciens, surtout s’ils sont dans des établissements
différents. Si le professeur donne le même
sujet d’examen dans les différents établissements
où il exerce, ou aux différentes classes du même
lycée, les étudiants dont l’examen arrive en deuxième
peuvent avoir connaissance du sujet d’examen.